Le Maroc est à la fois un pays d’émigration, de transit et d’immigration. Environ 5 millions de Marocains vivent à l’étranger, principalement en France, et leurs transferts de fonds représentent 7% du PIB du pays. Le Maroc sert également de point de passage vers l’Europe, avec 12% des entrées irrégulières en Europe passant par sa frontière avec l’Espagne en 2017. En outre, le pays accueille plus de 46 000 migrants régularisés et réfugiés.
Le Maroc a développé une politique migratoire en 2013, structurée en deux stratégies : la Stratégie nationale d’immigration et d’asile (SNIA) pour accueillir les étrangers, et la Stratégie nationale au profit des Marocains résidant à l’étranger (SNMRE) pour renforcer les liens avec la diaspora. Ces initiatives s’intègrent à la régionalisation lancée en 2015 pour maximiser l’impact des migrants au niveau local. Cependant, la politique migratoire reste centralisée et rencontre des obstacles pour se déconcentrer au niveau territorial, notamment en raison du manque de compétences locales et de services décentralisés.
La région Souss-Massa (SM) a une longue histoire d’émigration vers la France et commence à recevoir des migrants de pays tiers. Elle collabore avec le Ministère délégué chargé des MRE pour développer une stratégie locale intégrant la dimension « migration et développement » dans le Plan de Développement Régional (PDR).
(notamment par la création de services et l’accompagnement) pour les populations MRE (y compris les MRE de retour) et pour les ressortissants des pays tiers
RPT : Ressortissants des pays tiers. MRE : Marocains Résidants à l’Etranger.
Les caractéristiques liées aux femmes migrantes seront considérées dans le projet de manière transversale